Visite des 3 enquêteurs de Nature & Progrès, Romain, Maryse et Michel). J’ai en effet demandé cette année l’attribution de la mention. En voici (succinctement) les raisons.
Issu du militantisme amapien, j’ai rapidement vécu la certification AB comme une nécessité (afin, notamment, de pouvoir vendre ma production à la Biocoop locale) mais aussi comme une contrainte administrative. En retour, cette démarche ne m’a pas donné la satisfaction de l’adhésion à un mouvement d’une ampleur me dépassant ni même l’impression de bénéficier d’un soutien technique – pourtant bien nécessaire en cette phase de démarrage.
Je souhaite à présent me mettre plus en phase avec les valeurs qui m’ont amené à devenir paysan, voir reconnus mes efforts pour aller au-delà du respect d’un cahier des charges bien insuffisant (entre autres sur ses aspects sociétaux), m’inscrire dans un mouvement qui porte ma volonté de participer à une réelle évolution de l’agriculture et de la société, et bénéficier du soutien d’un réseau de personnes – praticiens et citoyens – pour lesquels la solidarité est une valeur partagée.
L’enquête, certes longue mais avec des échanges très productifs, a débuté en fin de matinée et s’est terminée en milieu/fin d’après-midi. Une ‘non-conformité’ au cahier des charges : l’utilisation de lithotamne (amendement calcaire par ailleurs autorisé par le cahier des charges AB), dont la surexploitation est à présent manifeste ; j’en ai toujours un stock, nécessaire au traitement de fond de mon sol trop acide.
L’attribution ou non de la mention sera décidée en COMAC (commission mixte d’agrément et de contrôle) le 30 mars.
Dimanche 30 août, passage de mon dossier en COMAC : avis favorable ! Nous n’attendons plus que la décision de la fédération.
Et la fédération a suivi l’avis de la COMAC : je peux donc officiellement afficher la mention ‘Nature & Progrès’ désormais !